Immobilier : les prix des logements sont toujours constants
Pour l’instant, le marché de l’immobilier d’habitation semble imperméable aux ravages du coronavirus. Certes, les prix dans Paris se sont globalement calmés au mois de juillet avec une faible hausse de 0,2 %. Mais, selon le directeur scientifique de Meilleurs Agents Thomas Lefebvre, il faut affiner l’observation.
On relève, en effet, une importante distorsion entre les petites surfaces, dont les prix augmentent encore de 0,8 %, quand ceux des grandes superficies marquent le pas, en baisse de 0,5 %.
« Les familles qui devaient déménager avant la rentrée ont purement et simplement remis leur projet à l’année prochaine, explique l’expert. Les grandes surfaces ont donc été délaissées. Les petites, en revanche, sont toujours très recherchées par les primo-accédants et les investisseurs. »
Malgré un rendement immobilier le plus faible, l’ampleur de la demande locative dans la capitale, le côté valeur refuge de la pierre et sa bonne liquidité font du studio parisien un actif toujours très recherché.
Les investisseurs immobilier sont toujours friands de petites surfaces parisiennes en tant qu’actif patrimonial, même s’il est désormais très compliqué de louer en meublé de tourisme, à la fois du fait des contraintes réglementaires pesantes et de la désertion des touristes étrangers dans la Ville lumière à cause de la pandémie de Covid-19.
Petite et grande couronne, avec des hausses respectives moyennes de 3,3 % et 0,4 % en juillet, sont également en grande forme. Les acquéreurs profitent de taux d’intérêt toujours bas, même si les banques ont resserré leurs conditions d’attribution de crédit immobilier.
« Deux mois après la fin du confinement, il semblerait que la pandémie n’a pas d’effet sur les projets immobiliers. L’hypothèse selon laquelle les ménages rechercheraient un peu plus de mètres carrés et quitte à s’éloigner de la capitale n’est pas absurde.
Mais il est encore trop tôt pour juger s’il s’agit d’une tendance de fond », estime Thomas Lefebvre. D’autant que, ajoute-t-il, « les entreprises sont pour la plupart encore en train de réfléchir à des solutions de télétravail, et celui-ci n’est donc pas entré dans les moeurs de façon pérenne ».
Dans ce tableau de hausse généralisée, la province est un peu en retrait, avec 4 villes où les prix stagnent : Montpellier, Rennes, Bordeaux et Toulouse. Lille est en recul de 0,3 %. En revanche, Lyon où les prix ont bondi de plus de 7 % sur un an continue sur sa lancée, à + 0,6 % en juillet. Même progression mensuelle pour Nantes où la hausse est de 5,2 % sur 12 mois… (Plus sur lesechos).